Le jour du silence
Un matin, après avoir déposé Chloé à l’école, je suis rentré à la maison. L’ambiance était étrange. Trop silencieuse. Je suis allé dans la chambre : vide. La salle de bain : rien. Le jardin : personne.
Et puis je l’ai vue.
Une enveloppe, posée sur la table de la cuisine. Mon prénom écrit dessus, de sa belle écriture penchée.
Les mains tremblantes, je l’ai ouverte.
💌 La lettre de Julia
Mon très cher Michael,
Si tu lis ceci, c’est que je suis déjà partie. Je n’ai pas eu la force de te le dire en face. Si j’avais regardé Chloé une dernière fois, ou ton regard inquiet, je n’aurais pas pu m’en aller.
Ce n’est pas toi. Tu as été un mari aimant, un père formidable. C’est moi. Je porte en moi une douleur que je cache depuis longtemps. Un poids invisible que je ne peux plus supporter.
J’ai essayé de tenir bon, pour vous deux. J’ai vraiment essayé. Mais chaque jour, je me sens disparaître un peu plus. Je ne veux pas que Chloé me voie sombrer. Je ne veux pas qu’elle se souvienne d’une maman triste, éteinte.
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