Brad bégayait, sa tante se serrait la poitrine, leurs protestations étouffées par les agents qui leur lisaient leurs droits. Le chaos fit place à l’arrogance. Pour une fois, Daniel n’eut pas besoin d’élever la voix : la vérité s’en chargeait.
Il se tourna vers son grand-père et murmura : « C’est fini, grand-père. Ils ne peuvent plus te faire de mal. »
Un léger sourire apparut sur les lèvres du vieil homme avant qu’il ne se rendorme.
À l’aube, l’empire de tromperie familial s’était effondré. Des documents avaient été signés, des accusations avaient été portées : exploitation des aînés, fraude, détournement de fonds. Ceux-là mêmes qui se moquaient de Daniel, le traitant de simple employé de bureau, tremblaient maintenant devant lui. Pour la première fois, le silence leur convenait.
Deux jours plus tard, Johnathan Hayes s’éteignit paisiblement, Daniel lui tenant la main. Personne d’autre ne fut autorisé à s’approcher.
Les funérailles furent modestes, dignes et emplies de respect. Des membres de la VFW locale étaient en uniforme, au garde-à-vous tandis que le drapeau était plié avec précision. Daniel prononça l’éloge funèbre d’un ton posé, sa douleur contenue. Il ne parla ni de richesse ni de succès, mais d’honneur, celui que son grand-père respectait.
Ses proches étaient assis dans les bancs du fond, enveloppés de culpabilité.
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