Le chemin le plus difficile vers la guérison
Obtenir la garde n’était pas une fin en soi. C’était le début d’un nouveau combat : aider Emily à guérir.
Les cauchemars étaient fréquents. Elle criait la nuit, sursautait aux bruits soudains et tremblait à chaque fois qu’on élevait la voix, même la mienne. Cela me brisait comme jamais le combat ne l’avait fait.
Mais j’ai appris la patience. J’ai appris à adoucir mon ton, à lui laisser de l’espace, à reconstruire sa confiance pierre par pierre. Lentement, elle s’est remise à dessiner – des images de nous souriant dans le parc, de petits bonhommes allumette sous le soleil. La première fois qu’elle a ri librement, j’ai senti quelque chose en moi aussi guérir.
Lisa a eu droit à des visites surveillées. Au début, Emily a refusé. Avec le temps, je l’ai gentiment encouragée. « Elle est toujours ta mère », ai-je dit. « C’est à toi de décider de ce lien. » Je ne l’ai jamais forcée. J’ai compris que la guérison ne s’exige pas.
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