Choisir de progresser
« Puis-je les prendre ? » ai-je demandé.
Carl haussa les sourcils. « Tu es sûr ? C’est une lourde responsabilité. »
« Je ne peux pas les laisser ici », dis-je. « Ils vont mourir. »
Il hocha lentement la tête et disparut à l’intérieur. À son retour, il me tendit un sac plastique contenant de la viande séchée, des bouteilles d’eau et une vieille couverture. « Ce n’est pas grand-chose, mais ça aidera. Bonne chance, tu vas en avoir besoin. »
Un par un, j’ai soulevé les chiots dans mon camion et les ai déposés sur la couverture posée sur le siège passager. Il y avait deux chiots brun doré, cinq noirs et blancs, et un petit gris débraillé aux yeux dépareillés. Chaque petit corps tremblait tandis que je les portais, leurs petites pattes froides contre mes mains.
Une fois au volant, j’ai réalisé l’absurdité de la situation. Je n’avais aucune expérience en élevage de chiens, et encore moins huit. J’étais à des heures de chez moi, épuisé par la route, et j’allais aider ma sœur. Mais en voyant ces petites bouilles, j’ai compris que je ne pouvais pas m’en aller.
J’étais leur seule chance.
Pas de place au refuge
Ma première pensée a été de trouver un refuge. Une recherche rapide sur mon téléphone m’a conduit à un refuge pour petits animaux à Willow Creek, à une quarantaine de minutes de là. J’ai roulé aussi vite que possible, les chiots gémissant doucement à côté de moi.
À mon arrivée, la responsable a écouté mon histoire avec sympathie, mais a secoué la tête. « On aimerait bien aider, mais on est complet. On est même débordés, avec les sauvetages de ces dernières semaines. »
Mon cœur s’est serré. « Quelque chose que vous pourriez me recommander ? »
Elle réfléchit un instant. « Au bout de la rue, il y a une femme nommée Ruth. Elle gère un réseau de familles d’accueil depuis sa ferme. Si quelqu’un peut aider, c’est bien elle. »
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