L’espoir ravivé
Un soir, après le dîner, Caleb s’attarda. Le feu brillait chaleureusement, des ombres vacillaient sur les murs. Anika lui servit du café d’une main tremblante.
« Merci », murmura-t-elle, incapable de retenir ses mots. « Tu m’as redonné espoir alors que je croyais l’avoir perdu. »
Caleb tendit la main par-dessus la table, la couvrant de sa paume rugueuse. Son cœur s’emballa, mais elle ne se retira pas. L’espace d’un instant, le monde sembla s’être figé.
Puis, comme effrayé par la tendresse qui les unissait, Caleb se recula. Il se leva brusquement. « Je devrais y aller. »
La porte se referma derrière lui, ne laissant derrière elle que l’écho de ce qui avait presque été.
Debout contre le monde
Au printemps, les rumeurs revinrent comme des champignons. Au marchand, Mme Tate ricana : « Vous vivez aux crochets d’un autre homme, maintenant ? »
Les joues d’Anika brûlèrent. Avant qu’elle puisse répondre, la voix de Caleb résonna à travers la pièce.
«Ça suffit.»
Toutes les têtes se tournèrent. Il se tenait debout, la tête haute, dans l’embrasure de la porte, immobile. « Si tu dis encore un mot contre elle, tu me répondras. »
Mme Tate hésita, tâtonnant avec son registre. Caleb traversa la pièce, prit les colis d’Anika et les emporta sans hésiter.
« Tu n’aurais pas dû faire ça », murmura Anika une fois qu’ils furent dehors.
« Je ferai toujours ça », dit-il simplement.
Et pour la première fois, elle le croyait.
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