Une cabane contre la tempête
Cette nuit-là, une tempête hurla sur les plaines, arrachant les toits et faisant trembler les fenêtres. Anika se blottit dans sa petite cabane avec son jeune frère. La pluie s’infiltrait par les fissures et, à l’aube, un mur penchait dangereusement vers l’intérieur.
Alors qu’elle s’efforçait de le soutenir avec une poutre brisée, Caleb apparut, trempé par la chevauchée, les outils attachés à sa selle. Sans un mot, il se mit au travail. Ses mains étaient rudes, sûres et fermes.
« Tu vas geler ici avant la fin de l’hiver », dit-il en enfonçant une planche en place.
« Pourquoi m’aides-tu ? » demanda Anika d’une voix faible.
Il s’arrêta juste le temps de répondre : « Parce que personne d’autre ne le fera. »
Ses mots percèrent la solitude qui la poursuivait depuis la mort de son mari. Cet hiver-là, Caleb revint sans cesse – réparant des clôtures, coupant du bois, colmatant des fuites. Anika essaya de le remercier par de petites attentions : un pot-au-feu, une tasse de café. Aucun d’eux ne parla plus, pourtant un lien discret se forma entre leurs silences.
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