L’homme qui devait camper dans les bois.
Sans bottes. Sans sac à dos.
Habillé comme pour un rendez-vous.
Et puis… elle est apparue.
Une femme. Jeune. Sûre d’elle.
Elle riait. Il riait.
Et là, juste devant moi, il l’a embrassée. Longuement.
Je suis restée pétrifiée. Incapable de respirer.
Le monde s’est écroulé en silence autour de moi.
Il ne s’agissait pas seulement d’une trahison. C’était un effondrement. Une chute brutale de tout ce que je croyais vrai : la foi, l’exemplarité, le mariage, la confiance.
Il n’était pas parti se rapprocher de Dieu.
Il était parti s’éloigner de nous.
Je suis rentrée chez moi sans dire un mot. Je ne voulais pas exploser devant les enfants. Je me suis enfermée dans la salle de bains. J’ai regardé mon reflet. Je ne savais pas si j’avais envie de pleurer, de crier ou de tout briser.
Ce soir-là, il m’a envoyé un message :
« Tout se passe bien ici. Je pense à vous ❤️ »
Et moi, je regardais encore sa tente, sa Bible, ses bottes… dans mon garage.
Je ne sais pas encore ce que je vais faire. Mais ce que je sais, c’est que je ne plierai plus jamais ses vêtements pour un mensonge.
Je ne croirai plus à des paroles déguisées en prières.
Et je n’enseignerai jamais à mes enfants que la foi, c’est faire semblant.