La leçon
Cinq ans plus tard, lorsque Charles s’éteignit paisiblement dans son sommeil, Rose était assise sur leur porche, la lettre pliée dans sa poche. Elle en avait mémorisé chaque mot.
Elle disait souvent à ses petits-enfants : « L’amour ne se résume pas toujours à de grands gestes ou à des contes de fées. Parfois, il s’agit de baisser la lumière pour quelqu’un qui a oublié de remarquer l’éclat. »
Rose vécut encore dix ans. Elle allait souvent au restaurant. Le personnel la connaissait par son nom. Elle commandait toujours deux salades : une pour elle, une pour lui.
Et à chaque fois, elle souriait à la chaise vide en face d’elle et murmurait : « Merci de m’aimer d’une manière que je ne comprenais pas. »
Parce qu’au final, elle avait appris ce que beaucoup ne font jamais :
L’amour ne consiste pas à se libérer de quelqu’un.
Il s’agit de trouver la liberté avec lui.